C'est l'histoire d'une petite île qui coule à pic, un paradis terrestre perdu au milieu de l'océan, qui, en quelques décennies, connaîtra un véritable miracle économique et terminera en désastre écologique.
À travers la véritable histoire d'un îlot d'Océanie, Sabordage met en lumière les mécanismes humains qui poussent les sociétés à se laisser aveugler jusqu'à l'autodestruction, par les mirages de la croissance et de la surconsommation.
Après avoir détourné les blockbusters américains pour raconter une insurrection populaire, chanté la fin de l'Europe industrielle sur fond de chômage et de reconversion grippée, le Collectif Mensuel nous raconte l'histoire de la planète bleue, en version miniature. Un peu de terre, beaucoup de mer et pas mal d'emmerdes...
L'histoire d'un sabordage en règle, où les humains, entêtés et redoutablement efficaces, font l'impossible pour mettre à sac les ressources dont ils disposent. Avec une obstination qui n'a d'égales que la bêtise et la mauvaise foi.
Trois comédiens, deux musiciens et une débauche d'énergie remixent en version rock'n roll l'apocalypse annoncée de tous côtés et la grande panique qui l'accompagne. Tous les moyens sont bons pour donner vie sur le plateau à l'histoire de la planète surexploitée. Le sujet a beau être dramatique, le spectacle ne se prend jamais au sérieux. À moins que ce ne soit l'inverse. Une fois de plus, le mélange de musique live, de séquences télé braconnées, de théâtre, de claquettes, de vidéos montées en direct, de bruitages et de faux dialogues convoque sur la scène les enjeux qui embrasent notre société et, littéralement, notre planète.
Avec Sabordage, le Collectif Mensuel pousse un cran plus loin le dialogue entre l'écran et la scène. Le détournement permanent des genres et la juxtaposition des discours et des registres apparaît au final comme la seule façon possible d'appréhender une réalité catastrophique qui donne le vertige et semble nous dépasser.
Sur le plateau de Sabordage, la fin du monde ressemble foutrement à un feu d'artifice ou à un spectacle qui ne se joue qu'une fois. Pourvu que ce soit la bonne.
Avec Sandrine Bergot, Quentin Halloy, Baptiste Isaia, Philippe Lecrenier, Renaud Riga
Écriture Collectif Mensuel & Nicolas Ancion
Conception et mise en scène Collectif Mensuel
Assistant Fabrice Piazza
Scénographie et costumes Claudine Maus
Direction technique et création éclairage Manu Deck
Son Johann Spitz
Régie lumière et vidéo Nicolas Gilson
Vidéo Juliette Achard
Conseillers vidéo Camera-etc & Ian Menoyot
Photos Dominique Houcmant / Goldo
Attaché de production Adrien De Rudder
Coproduction Théâtre de Liège, Théâtre de Namur, Théâtre de l’Ancre, MARS Mons Arts de la Scène, l’Atelier Théâtre Jean Vilar et DC&J Creation.
Création avec le soutien du tax-shelter du gouvernement fédéral de Belgique et de Inver Tax Shelter En partenariat avec le Théâtre 71 Scène nationale de Malakoff, Bonlieu Scène nationale Annecy et le Kinneksbond Centre Culturel de Mamer.
Avec le soutien des Scènes nationales de Châlons-en-Champagne, Valence et du centre culturel de Verviers ainsi que de la Fédération Wallonie-Bruxelles / Service Théâtre. En partenariat avec Arsenic2.
"La remarquable inventivité du collectif est mise au service de la complexité d’un sujet dont il faut admettre qu’il n’est pas aisé à aborder sur scène sans en saborder la portée. Il fait mieux encore en permettant notamment d’en visualiser les graves enjeux tout en les délivrant d’un didactique esprit de sérieux qui aurait pu être fatal. Accompagnés de deux musiciens multi-instrumentistes, les trois comédiens aux talents multiples jouent brillamment avec les potentialités simulationnistes. Bruitages in live, faux doublages sur des séquences télévisuelles ou cinématographiques d’anthologie, manipulations d’objets rythment le spectacle en décalant le propos avec un humour efficace et une impertinence salvatrice. [...] La mise en scène dynamique, ponctuée d’intermèdes musicaux empruntant à des registres divers, est d’une réjouissante vitalité. Jusqu’à l’épilogue, très inspirant…"
"Le Collectif Mensuel conte dans Sabordage l'histoire tragique de Nauru, la plus petite République au monde. Un spectacle étonnant, musical et militant"
"Créé au Théâtre de Liège (Belgique), ce nouveau spectacle impertinent et drôle du Collectif Mensuel (souvenez-vous de Blockbuster) est une allégorie du destin de notre planète, menacée elle aussi de sabordage. La mise en scène, toujours aussi efficace et ludique (le didactisme sur les enjeux écologiques est heureusement évité), mêle récit, manipulation d’objets, bricolages audiovisuels (notamment avec des séries télévisées) et chansons pop-rock."
"Tout au long du spectacle, on est séduit par la forme tout autant que la narration offerte par les 5 comédiens/musiciens/chanteurs : chansons interprétées en direct, venant doubler de manière particulièrement drôle et réussie des extraits de films projetés sur le fond de scène, action jouée sur le décor miniature au centre du plateau, dialogue entre les comédiens se succèdent ainsi avec rythme et bonheur."
"Avec un sens du rythme épatant, les trois comédiens alternent les rôles, les voix, chantent ou jouent d’un instrument, filment et jouent, en interaction avec les images projetées sur l’écran. On ne détaillera pas toutes les astuces de mise en scène vraiment enthousiasmantes, mais ce pseudo-bricolage (pseudo car, au fond, cette inventivité faussement lo-fi nécessite une précision rigoureuse, comme les trucages faits main d’un Ray Harryhausen) convoque aussi bien la manipulation d’objets que le détournement d’images vidéos, le doublage, le bruitage… On en a vraiment plein les yeux et les oreilles – en plus du cerveau."
"Placée sous le signe d'un humour décapant et d'une hybridation formelle cohérente et convaincante, une totale réussite, sagace et réflexive."
"À l'heure où XR (pour collectif Extinction Rebellion) lance ses occupations pacifistes et ses actions de désobéissances civiles au niveau international, il est urgent d'aller voir "Sabordage", alerte théâtrale et ludique qui, avec intelligence, gravité constructive, fulgurances inventives et humour, met en lumière l'inquiétante continuation des criminelles colonisations capitalistes ayant pour seules fins d'amplifier leur croissance financière et de gaver leurs actionnaires jamais repus.
Les conséquences écologiques de cette obstination, si elle ne concernait que leurs auteurs, seraient un moindre mal, mais malheureusement, la planète entière en est aujourd'hui impactée... Et l'espérance en un futur changement salvateur s'amenuise chaque jour toujours plus. Mais elle peut un peu s'alimenter sur des actes théâtraux tels que celui du Collectif Mensuel. Ils impliquent chacun dans sa responsabilité collective à devoir/vouloir changer les choses aujourd'hui."
"C’est très astucieux dans la forme, joyeux et généreux, les jeunes dans la salle ont adoré. Courez-y !"
"C’est encore une fois une réussite absolue sur la forme, le travail du Collectif Mensuel sur ce nouveau spectacle est tout simplement colossal. L’organisation du plateau, les maquettes à modifier, animer et filmer en temps réel, le montage des images d’archives ou d’images de cinéma pour nourrir la narration, tout est encore une fois parfaitement ficelé et impressionnant à observer. C’est une machinerie impeccable qui se met en place, la performance collective est virtuose, tels des fourmis les artistes au plateau fabriquent cet objet dans un vaste capharnaüm d’où émergent les tenants et les aboutissants du désastre économique de Nauru."