Piedalu Théâtre

Ma Famille de Carlos Liscano

Mise en scène : Denis Mpunga (2008)

…Cruel mais sans pathos, cynique et absurde, le récit dénonce bien sûr notre société de consommation, mais aussi les mécanismes filiaux : la famille n'est-elle pas championne du négoce des sentiments, du libre-échange d'amour et de haine ? (…)une très inventive et dynamique mise en espace. Les quatre comédiens bondissent au-dessus de nos têtes, surgissent par des trappes dans le mur, déboulent sur des échasses et font littéralement courir cette fable d'une ironie mordante…

Le Soir (20 octobre 2008) – Catherine Makereel


Ma famille, étonnante fable de Carlos Liscano où le narrateur raconte son existence dans un monde où l’on vend les enfants pour subsister sans que personne n’y trouve à redire. Aussi drôle que cruelle, cette histoire à rebondissements est défendue par une belle équipe de comédiens et servie par une mise en scène originale de Denis Mpunga qui place le spectateur au centre de l’action et crée une succession d’images fortes et surprenantes.

Le Soir (24 août 2010) – Jean- Marie Wynnants


Pinok et Barbie

de J.C. Grumberg
Mise en Scène : Baptiste Isaia (2008)

Avec ce texte de Jean-Claude Grumberg, 7 comédiens nous livrent un conte politique qui aborde de nombreuses problématiques actuelles : les enfants-soldats, l’enfant roi, la désinformation, le consumérisme,… Le spectacle s’ouvre et se referme sur les comédiens « hors situation de jeu ». Marionnettes à différentes échelles, masques, jeux d’ombres, projections de montage vidéo, musique en live et sur bande son. Plusieurs aires de jeu sont exploitées, frontales et latérales ; régie DJ surélevée en fond de plateau.

Le Jury s’est montré unanimement enthousiaste face à la prise de risque, l’engagement, le souffle, l’intelligence d’un spectacle où tout fait sens et qui aborde un excellent texte sans jamais verser dans l’effet gratuit, le simplisme ou la complaisance. Efficacement portée à la scène, cette remarquable transposition du conte nous emmène d’une réalité proche, intime et rassurante, à une autre réalité lointaine et sans pitié. L’accumulation des techniques et de supports aurait pu rendre le spectacle brouillon, or il n’en est rien : l’énergie qui sous-tend le spectacle est focalisée vers son but. Tous les détails font mouche sans jamais nous éloigner du moteur principal à l’action. Il y a une distanciation brechtienne parfaitement utilisée dans ce travail. Le recours aux marionnettes (de tailles et de lectures diverses) et au travail de masque, très réussi et adéquat, tout autant que l’humour qui émaille le spectacle, nous offrent le recul nécessaire à une lecture active des problématiques mises en jeu. Tout, de l’accueil du public au final, est admirablement pensé et amené. Hautement signifiant ! A l’image de Pinok et Barbie, au premier abord on ne sait pas où on va, mais on va loin ! Et le voyage nous laisse transformés.

Avis de la Commission de concertation du théâtre à l’école (Remise du prix de la Province de Liège)


Contagieux

de Börje Lindström
Mise en scène : Baptiste Isaia (2006)

…la représentation est un miroir sans déformation, voire sans second degré, sans détour de notre monde égoïste, individualiste reflétant la peur, déchéance, humiliation, exploitation, solitude que peut vivre un individu. La scénographie multiplie les lieux pour quatre excellents comédiens grâce à une toile mobile, support pour projection d'ombres. Excellent point de départ pour entamer un grand débat de société avec nos jeunes, tant sur la solidarité que sur la pollution et la marginalité.

Isabelle Spriet in Les parents et l'école, N° 52 Oct. - Nov. - Déc. 2006


…"Contagieux" s'ouvre en jeu de masques et vivacité dans un registre trash et visuel. L'action se corse et l'humanité se montre sous ses jours sombres (…) les idées ne manquent pas et le thème choisi de l'exclusion, reste prioritaire.

Laurence Bertels, La Libre Belgique (Libre Culture n° 35 - sem du 30 août au 5 Juillet 2006)


John et Joe

de Agota Kristof
Mise en scène : Isabelle Gyselinx (2003)

…La mise en scène d’Isabelle Gyselinx , de circonstance, sobre et dépouillée, met en avant le jeu et le dialogue simples et sans fausse pudeur des acteurs, Frédéric Ghesquière et Baptiste Isaia, entrés dans la peau de leurs personnages avec beaucoup de finesse et d’émotion…

Stéphanie Koch, La libre Belgique (2 mai 2003)


On aurait pu finir dans une chemise d’ange…

Mise en scène : Baptiste Isaia (2001)

… Là où on attendait un cynisme sartrien, nos deux fœtus préfèrent verser dans un condensé d'éclats de rire, de coups de gueule et de touchante naïveté. Une pièce pleine de fraîcheur qui montre que bouffonnerie et existentialisme ne sont pas incompatibles et qu'il faut parfois savoir poser des questions difficiles avec le sourire... Le texte nous est servi avec verve, rythme et engagement (physique) par deux jeunes comédiens dont l'énergie n'a d'égal que le talent. Une pièce à voir sans hésiter...

Sébastien Paquot, Le Midi (28 mars 2001)


Entonnoir Les vacances et Rixe

de Jean-Claude Grumberg
Mise en Scène : Baptiste Isaia (1999)

L’histoire nous montre que, bien souvent, dans un contexte de précarité, les discours démagogiques et xénophobes trouvent un écho plus large au sein des populations. Comme si ce contexte nous permettait de légitimer plus une pulsion intérieure qu’une conviction profonde, de s’abandonner à une complaisance, une flemme de l’esprit. Dans la crise du travail et les difficultés économiques que traversent actuellement la Belgique et l’Europe certaines des conditions qui favorisent ce phénomène semblent être réunies.

Entonnoir, c’est ça : l’histoire d’une insatisfaction qui mène au meurtre en passant par le besoin de trouver un coupable, un « bouc émissaire ».

(Novembre 1999)